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 Delphine LARSONNIE   .   avr.  19   .   6 min de lecture

LA SOPHROLOGIE ET LE STRESS

Dernière mise à jour : 4 avril 2022

 

En janvier 2016, un sondage a été réalisé par BVA pour la Chambre Syndicale de la Sophrologie auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus :

A la question : d’une manière générale, vous sentez-vous stressé ?

 

  • 19 % des Français se sentent stressés la plupart du temps

  • 42 % des Français se sentent stressés de temps en temps

  • 27 % des Français se sentent rarement stressés

  • 12 % des Français ne se sentent jamais stressés

 

Le stress est-il comme on l’appelle souvent « le mal du siècle ? ».

Mais qu’est-ce que le stress exactement ? Comment se manifeste-t-il ? Quels en sont les éléments déclencheurs ?

 

J’aime toujours revenir à l’étymologie des mots pour mieux en saisir le sens. Aussi, si je vous dis que le terme stress tire son origine du latin « stingere » qui signifie serrer, cela devrait vous parler, non ? En effet, les ressentis du stress sont bien un sentiment d’oppression, une sensation d’être pris dans un étau. Toute personne qui a déjà vécu cet état comprendra parfaitement de quoi il est question…

Le premier à avoir étudié les mécanismes du stress est le médecin endocrinologue québécois d’origine Autrichienne Hans SEYLE (1907-1982). Il publie en 1956 le stress de la vie, ouvrage le plus important de sa carrière, dans lequel il expose le concept de stress ou Syndrome Général d’Adaptation (SGA).

Cette théorie qualifie ce syndrome comme une réaction endocrinienne par rapport à une agression (ou ce que l’on imagine être une agression), et qui provoque une réaction toujours identique, quel que soit l’agent stressant. Cette manifestation sert à nous faire réagir pour s’adapter à une situation (d’où le terme Syndrome Général d’Adaptation).

Nous retrouvons globalement deux types de manifestation du stress, qui induisent tout deux des réactions endocriniennes différentes.

 

LE STRESS AIGU

 

Le stress aigu est provoqué par un évènement intense, mais isolé dans le temps (une agression soudaine apparaissant épisodiquement). Notre corps sécrète alors de l’adrénaline, ce qui génère au niveau physique une augmentation de la fréquence cardiaque, une accélération de la respiration, une montée de la pression artérielle, la dilatation des pupilles et le ralentissement des fonctions digestives.

Tous ces effets ont pour but d’augmenter nos capacités physiques pour nous préparer à réagir, (que ce soit par la fuite ou par le combat, peu importe …).

Après cet évènement, on peut éprouver de l'anxiété, de l’angoisse, des troubles du sommeil et des problèmes digestifs.

Le type de stress est une réaction tout à fait normale et fait partie des mécanismes de défense dont on a besoin pour se protéger en cas de danger. Lorsque la menace est écartée, les symptômes s’estompent progressivement et nous retrouvons peu un peu un état de stabilité (Un peu comme un chat qui fait le gros dos en rencontrant un congénère reprend vite un comportement normal lorsque celui-ci s’en est allé).

 

LE STRESS CHRONIQUE

 

Le stress chronique, en revanche, est plus problématique pour notre santé. À l’inverse du stress aigu, différentes situations de notre vie peuvent être vécues comme des agressions, et ce, de manière régulière et répétitive (embouteillages, échéances à respecter, patrons de mauvais poils, enfants malades, etc.)

Dans ce cas de figure, notre corps sécrète du cortisol en trop grande quantité. Cette hormone est d’ordinaire utile à notre santé ; elle contribue notamment à la défense de l’organisme contre les inflammations. En revanche, lorsqu’elle est libérée en continu, elle est présente en trop grande quantité. Cela peut générer une baisse de l’immunité, des troubles du sommeil, une fatigue chronique, une prise de poids, des problèmes cutanés. Cela impacte également nos capacités cérébrales (manque de concentration, pertes de mémoire). Sur le plan psychoémotionnel, on notera souvent de l’agressivité, de l’angoisse, de l’irritabilité, un manque d’entrain dans les tâches quotidiennes et une hypersensibilité.

 

Nous pouvons distinguer trois phases dans la survenue du stress décrit par Hans SEYLE :

1. LA PHASE D’ALARME

Ce sont les premiers signes qui ressemblent à ce que l'on ressent en cas de stress aigu, lorsque le corps vit une agression ponctuelle. Lorsque les facteurs déclenchants deviennent plus nombreux, car notre sensibilité devient plus élevée, les situations stressantes se répètent de plus en plus souvent. On parle alors de phase d’alarme, lorsque les ressentis du stress commencent à devenir quotidien.

 

2. LA PHASE DE RÉSISTANCE

Après une certaine période d’exposition au stress de manière répétée (période variant selon les individus), on estime alors que la personne entre en phase de résistance : le mental essaie de lutter contre les symptômes du stress, mais sans agir sur les facteurs déclencheurs.

Cette résistance va alors demander énormément d’énergie, et nous entrons alors dans un cercle vicieux : plus on est fatigué, plus nous sommes sensibles aux agressions du quotidien, qui deviennent alors plus intenses et demandent au mental de mobiliser encore plus d’énergie pour résister, etc. On ne parle plus de stress aigu, le stress devient chronique.

 

3. LA PHASE D’ÉPUISEMENT

Après une durée d’exposition au stress chronique qui peut différer selon les ressources de l’individu (généralement entre 6 mois et un an), on constate alors un épuisement général du corps. Au niveau physique, le corps a puisé dans ses réserves de vitamines et de minéraux, et des carences apparaissent empêchant le corps de fonctionner normalement. Un épuisement mental est également constaté mettant le moral à plat et pouvant induire de la dépression, et parfois une somatisation par le déclenchement de maladies.

 

LA SOPHROLOGIE ET LE STRESS

 

La sophrologie est une aide précieuse dans le traitement du stress chronique. Nous venons de voir qu'il y a trois phases dans son évolution : la phase d'alarme, la phase de résistance et la phase d'épuisement.

Bien entendu, plus la sophrologie interviendra tôt dans ce processus, plus il sera facile d'endiguer ce cercle vicieux. Cependant, même en phase d'épuisement, la sophrologie constituera un excellent complément aux traitements médicaux.

Tout d’abord, il conviendra de savoir identifier les sources de stress. Chaque individu étant unique, certaines situations seront vécues comme stressantes pour les uns, mais pas pour les autres (et inversement). Chacun a donc son propre curseur pour définir ce qu’il considère comme être une "agression", et parfois de simples petites choses pourront être très mal acceptées par une personne alors qu’elles apparaissent anodines pour d'autres. Cette perception diffère selon le vécu de chaque individu, son histoire personnelle, ses points sensibles, ses valeurs, ses croyances, etc…

 

Voici quelques exemples de situations qui peuvent être facteurs de stress selon la sensibilité de chacun :

  • La cadence de la vie professionnelle ;

  • Les trajets domicile-travail ;

  • Les relations conflictuelles ;

  • Le manque de temps ;

  • Des tâches à effectuer trop nombreuses ou inintéressantes ;

  • Le sentiment d’insécurité ;

  • Le manque de repos, de sommeil ;

  • Les chocs émotionnels ;

  • Des problèmes sociaux (argent, dettes, isolement…) ;

  • La lumière artificielle ;

  • Les soucis administratifs ;

  • Les maladies ;

  • Les pollutions chimiques, électromagnétiques ;

  • Les doutes, incertitudes ;

  • Le sentiment d’un manque de sens à sa vie ;

  • La peur de l’avenir ;

  • Le manque de reconnaissance…

Vous l’aurez compris, cette liste est bien loin d’être exhaustive…

 

La sophrologie nous invite donc en premier lieu à identifier les agents stressants dans notre vie. J’ai constaté en effet que nombre de personnes qui souffrent du stress ne savent pas réellement décrire de façon précise quels sont les facteurs qui en sont à l’origine .

Mais ne pensez-vous pas qu'il est important de connaître la source de nos problèmes, d'identifier concrètement ce qui ne va pas ?

Car une fois ces facteurs identifiés, nous savons sur quelles bases nous devons réellement travailler. Ensuite, nous pouvons dans un premier temps réfléchir à des actions concrètes que nous pouvons mettre en œuvre dans notre quotidien, et dans quels domaines nous pouvons aménager notre vie pour éliminer certains facteurs.

L’idéal serait bien sûr de pouvoir éliminer tous les éléments stressant de notre vie, qui n’en a jamais rêvé ? Malheureusement nous sommes tous confrontés aux réalités quotidiennes de notre existence et certains facteurs ne peuvent pas être éliminés. C’est à ce moment que la sophrologie peut intervenir pour nous aider à transformer notre vision des choses, à gérer nos émotions, savoir lâcher prise sur les choses.

Les techniques de respiration, la visualisation mentale, la décontraction musculaire sont les bases de la sophrologie. A travers ses nombreuses techniques, cette méthode permet de relativiser les choses, de prendre conscience de ce qui est réellement important pour nous, de prendre un véritable recul sur son existence, d'apaiser notre conscience et de retrouver une paix intérieure.

Pratiquée de manière régulière, la sophrologie est un véritable outil pour retrouver sérénité, harmonie, et équilibre dans les phases de stress. Elle permet d’améliorer sa qualité de vie à tous les niveaux.

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